lundi 20 octobre 2014

Nuo Mi Xiang Oolong (Tea & Ty)

Grâce à la générosité de Virginie, je suis en mesure de vous parler du Nuo Mi Xiang Oolong de Tea & Ty.

Il s'agit d'un oolong thaïlandais issu du cultivar Jinxuan et mélangé avec une plante locale au goût de riz gluant répondant au doux nom de Nuo Mi Xiang.

Ce thé provient du nord de la Thaïlande, plus précisément de Doi Mae Salong, à la frontière avec la Birmanie, dans cette belle région qu'on appelle le Triangle d'or et qui est connue pour ses plantations de pavots que l'ingéniosité humaine transforme en opium, morphine et héroïne.  Le thé a été introduit dans la région pour donner une alternative aux populations locales et on ne peut que soutenir ce noble projet.

Le cultivar Jinxuan est originaire de Taïwan.  Son nom signifie "parfum de lait" car il produit naturellement des saveurs lactées.  Il est à l'origine de ce qu'on connait en Occident sous le nom de Milky Oolong (dont tous ne sont pas hélas pas des thés natures mais c'est une autre histoire)

J'ai reçu cet échantillon de thé dans une jolie pochette qui avait une délicieuse odeur de riz.  Je parle ici du vrai riz, non pas cette bouillie étrange d'un sac en plastique dont les grandes surfaces nous font croire que c'est ainsi que ça pousse sur les arbres, mais bien du riz en vrac qu'on fait cuire dans deux volumes d'eau jusqu'à absorption totale du liquide.

A l'ouverture de la pochette, l'odeur est un peu moins prononcée, mais est toujours là.  Par contre, après l'infusion, elle avait disparu !  C'est parce que j'ai bêtement suivi les conseils de Tea & Ty, à savoir 5 minutes d'infusion à 95°.  C'est trop long et sans doute trop chaud.  La preuve c'est que j'ai obtenu une liqueur orange alors que je m'attendais à un beau jaune doré comme le Nai Xiang Jin Xuan de Thé Calin que j'apprécie beaucoup.  Celui-là s'infuse seulement deux minutes, mais il s'agit d'un thé taïwanais.  Le Milky Oolong du Palais des Thés (que je n'ai jamais gouté) qui est aussi originaire du nord de la Thaïlande s'infuse également cinq minutes donc je me suis dit que c'était normal.  J'aurais dû suivre ma première impression, le nuo mi xiang est sans doute plus fragile que les feuilles de thé.

Cela dit, le résultat n'est pas désagréable : on obtient une liqueur boisée avec une légère note fruitée qui fait penser à de l'abricot.  La liqueur est également bien corsée que je les aime, mais ça ne fait pas du tout penser à un Jinxuan.  De même, l'odeur de riz si délicieuse des feuilles sèches n'est plus là et c'est dommage.  Heureusement, d'autres que moi ne sont pas tombés dans le panneau et on infusé moins longtemps, voire même moins chaud.  C'est par ici et par .

En attendant, je vous laisse quand même la photos des feuilles et la liqueur.  Par contre, il faudra imaginer l'odeur, mon appareil photo ne la restitue malheureusement pas.





3 commentaires:

  1. Je bne peux que t'approuver Lionel. J'ai scindé le sachet en deux. Et la pour la première partie j'ai suivi les conseils, ce fut très boisé avec une pointe non négligeable d'amertume. Pour la seconde partie j'ai mis 4min à 85•c. Ce fut bien meilleur, le côte riz gluant se fait plus présent, bien que restant moins fort que l'odeur à sec le laisse présager.

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    1. Le goût de la liqueur est toujours moins fort que l'odeur des feuilles sèches, c'est la loi du thé et on ne la changera pas

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  2. Peut-être que cela varie aussi selon les lots.
    J'en avais aussi reçu de Virginie, j'avais plutôt senti la note. Des amis m'en ont ramené il y a plusieurs mois (car ils habitent Rennes depuis un an), je l'avais moins senti. Je suis allée chez eux à Rennes il y a une semaine et en est repris car je l'ai de nouveau mieux retrouvé cette note...
    L'humeur, la forme, etc, ça peut aussi changer notre perception.

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